Le fabricant de piscines fait face à une forte hausse de son activité. Pour anticiper sa croissance, il investit massivement dans son outil industriel.

Les chiffres sont bons. Très bons même. Le fabricant ligérien de piscines affiche pour son exercice 2020/2021 une croissance de son chiffre d’affaires d’environ 35 % à 40 %. Celui-ci devrait donc s’établir à environ 140 millions d’euros avec 300 salariés.
Et même si la communication financière, très réglementée pour les entreprises cotées en Bourse, n’est pas encore finalisée, Jean Louis Desjoyaux sait d’ores et déjà qu’il peut avoir le sourire.

Numéro 1 en Allemagne
Sur l’exercice précédent, son chiffre d’affaires avait déjà fait un bond de 12 % pour s’établir à 115 millions d’euros (résultat net part du groupe : 14 millions d’euros).
La croissance est particulièrement notable à l’international, en particulier en Allemagne où le Ligérien est désormais numéro 1 du marché, en Italie et en Espagne. L’export pèse déjà 35 % des ventes de Desjoyaux.

Augmenter les capacités de production
La raison de cette envolée : des conditions atmosphériques propices en 2020 et, surtout, la crise sanitaire qui a poussé les consommateurs à investir chez eux. Et la tendance n’a pas faibli depuis les premiers confinements. « La crise est seulement venue accélérer une perspective déjà favorable », précise Nicolas Desjoyaux, directeur général délégué de l’entreprise. « II s’agit d’un phénomène durable en réalité. Les propriétaires de maison voient désormais dans leur jardin une pièce à part entière ».
Devant cette hausse de la demande, l’entreprise doit donc investir pour suivre la cadence et ne pas trop allonger les délais de livraison. 25 millions d’euros vont ainsi être injectés pour être en capacité de produire « confortablement » 20 000 bassins par an (13 000 livrés cette année).

Au programme : des nouvelles presses, des nouveaux moules, de nouvelles machines de production, l’agrandissement de l’atelier presse, la création d’un bâtiment R & D, la construction de 10,000 m² d’ateliers supplémentaires, de nouveaux réfectoires et de nouveaux vestiaires pour les collaborateurs.
Les travaux ont démarré et devraient durer deux ans.

Recrutement d’une vingtaine de salariés
Cette montée en puissance dans un outil très automatisé devrait s’accompagner du recrutement, sur les deux prochaines années, d’une vingtaine de salariés supplémentaires. Ils viendront compléter les équipes du siège de la Fouillouse (200 salariés actuellement, soutenus cet été par 90 intérimaires).
Profils recherchés : des personnes qualifiées pour la maintenance, les presses à injection etc.

Article paru le 09 novembre 2021 dans Le Progrès
Stéphanie GALLO- TRIOULEYRE