Jeudi 31 janvier 2019 Desjoyaux, le leader du marché de la piscine, a vu son chiffre progresser de 2,43 % avec un chiffre d’affaires consolidé au titre de l’exercice 2018 qui s’élève à 91,9 m€, contre 89,7 m€ en 2017. Jean-Louis Desjoyaux nous dresse ses perspectives.
Après une longue période de crise, le marché s’est relancé, comment démarre cette année ?
Nous en sommes au quatrième mois d’activité. Les chiffres de 2019 seront bons. On va aller titiller les meilleurs résultats du groupe qui datent de 2007. Après ça, nous avions subi la crise, terrible dans notre métier. En 2007, nous avons vendu 14 000 piscines. Avec la crise, on est tombé à 7000. Désormais, on est remonté à 8 200. Nous sommes optimistes, mais prudents. Je pense qu’on va parvenir aux 100 M€ de chiffre d’affaires. C’est l’objectif cette année. On est plutôt rassurés. La météo de ces deux dernières années nous est favorable et il y a un retour au cocooning et aux équipements. Les Français veulent avoir tout le confort. La piscine est devenue une pièce complémentaire de la maison.
Et qu’en est-il des Ligériens ?
Dans la Loire, entre les magasins de Montbrison, Saint-Etienne ou de Rive-de-Gier, nous devrions aller chercher les 180 à 200 piscines. La Loire a toujours été un département porteur.
Vous misez aussi beaucoup sur l’export. Où en est la marque à l’étranger ?
35 % du chiffre d’affaires est réalisé à l’export et notre objectif est de le relever à 50 %. Nous sommes fiers d’être 100 % français. C’est un atout dans les pays émergents. L’image française est un gage de qualité en Chine, en Asie en général, mais aussi au Brésil ou en Égypte. Nous sommes présents dans 83 pays, à travers 7 filiales à l’étranger. On va ouvrir l’export sur de nouveaux pays comme en Russie, en Hongrie, en Arabie-Saoudite, en Israël et en Georgie. On vend le luxe français.
En Europe, on est davantage vus comme des industriels tournés vers l’écologie. Nous valorisons aussi cela auprès de l’Allemagne. En France, on projette d’ouvrir 35 points de vente, en plus de 162 déjà présents.
Justement, vous avez beaucoup investi sur le site de La Fouillouse, même pendant la crise. Quelles sont les caractéristiques de ce site ?
Nous avons investi massivement sur le site de La Fouillouse, et on est très attaché à notre région. Tout est créé à l’usine par nos soins. Notre usine est unique au monde. Nous sommes les seuls à avoir tous les services intégrés sur un même site, avec 200 salariés. On investit 5 M€ chaque année en R&D et lignes d’injection. Nous avons conçu une usine qui peut produire 20 000 piscines chaque année.
Comment valorisez-vous l’aspect écologique ?
Nous avons une cellule de recherche et développement intégrée. Je pilote la recherche depuis trois ans. Cela représente une quinzaine de personnes qui développent des produits au quotidien et permettent de déposer 3 à 5 brevets par an. Nouvelles pompes, nouvelles structures… C’est un axe de croissance important. Aujourd’hui, nos structures de piscines sont 100 % recyclées sur le site de La Fouillouse. Cela correspond au recyclage de près de 2 200 tonnes de polypropylène ici. On les recycle, les extrude avec des charges minérales, on les moule, afin que ces structures forment les coffrages des piscines. Nous achetons des déchets en Italie, en France. •
Article paru dans L’ESSOR DE LA LOIRE – 25/01/2019