La crise du Coronavirus, bien au contraire, semble avoir dopé un marché qui se portait déjà très bien et les perspectives de développement sont très optimistes
Entretien avec Jean Louis DESJOYAUX, le président de l’une des entreprises les plus importantes du secteur, non seulement en France, mais aussi leader mondial de la piscine enterrée, avec 5.000 salariés dans le monde, des exportations dans 80 pays et un objectif de 100 millions d’euros de chiffres d’affaires.
Bonjour Jean-Louis Desjoyaux , on imaginait sans doute un carnet de commandes bien rempli avant l’été, vous avez géré comment la période du confinement ?
Le carnet de commande était plutôt bien rempli et pour nous il n’y a pas eu de reprise puisqu’il n’y a pas eu d’arrêt du tout. On a décidé avec notre encadrement de continuer la production, tout mon encadrement m’a suivi. Nos magasins étaient fermés, on a réussi à faire ouvrir nos magasins, les centrales à béton ont ré-ouvert et donc on a continué continué, continué. On respectait déjà depuis deux mois les gestes barrière, on a été drastiques sur les conditions de sécurité et on a tourné avec 20, 30 même 35 intérimaires pour continuer la production. On a passé un mois de mars difficile, mais on l’a passé et on a fait des chiffres d’affaires au mois d’avril et au mois de mai sensiblement les mêmes que l’an passé.
On imagine que durant cette période de confinement beaucoup de gens ont réfléchi qu’il n’allaient peut-être pas avoir les vacances qu’ils envisageaient ou qu’il souhaitaient et l’idée à peut-être à germé de faire construire une piscine pour sauver ses vacances, vous l’avez constaté sur le terrain ?
Ah oui, c’est une évidence, nos contacts web ont été multiplié par 10 et même par 20 par rapport à l’an passé et les clients et les futurs clients ont bien compris qu’ils ne savaient pas si ils pourraient bouger en France. En Europe, c’était encore plus difficile et dans le monde, c’était marqué interdit. On commence à signer aujourd’hui des piscines pour l’automne prochain, mais attention, ce phénomène est déjà arrivé bien avant le confinement et bien avant la pandémie. Puisque depuis 2 deux ou trois ans on ressentait un retour au « cocooning » et nos clients souhaitaient vraiment, une piscine, un barbecue extérieur dans leur résidence principale ou secondaire une véritable pièce complémentaire à vivre en extérieur. Donc ce n’était pas complètement nouveau pour nous, mais ça a été fortement accentué pendant la pandémie.
On l’a bien compris, Jean-Louis Desjoyaux, pour l’instant et pour votre entreprise tout est au bleu de la couleur de l’eau des piscines.
Oui, oui je pense que sur les 3 ou 4 prochaines années, ce phénomène va durer. Mais après soyons prudents. Quelle va être l’intensité de la crise à l’automne ? Y aura-t-il un plan massif français de soutien, voir européen, voir mondial de reprise ? Je l’espère, en tout cas, parce qu’il faut rester prudent sur ce qu’il va se passer à l’automne.
Par Yves Renaud, France Bleu Saint-Étienne Loire
Mercredi 17 juin 2020